À la veille de la quatrième opération de grève des camionneurs iraniens dans les villes iraniennes, nous exprimons notre solidarité avec les ouvriers, les camionneurs et les autres couches opprimées d'Iran. En raison de la politique anti-ouvrière du régime en place en Iran, la situation dans laquelle ils se trouvent est extrêmement préoccupante et accablante. En 2018, plus de 5 800 mouvements de protestation ont eu lieu. Des centaines de milliers de chauffeurs routiers ont lancé une grève nationale à trois reprises (juin, août et octobre) et ont entamé leur quatrième tour de grève depuis le 1er novembre. Leur dernière grève a duré 21 jours, couvrant 31 provinces et plus de 300 villes. Le gouvernement a utilisé diverses astuces pour briser la grève et a arrêté des centaines de conducteurs. Le procureur général d'Iran a menacé d'exécuter les conducteurs en grève et a demandé l'exécution de 17 des conducteurs arrêtés à Qazvin (Agence de presse gouvernementale IRNA , 8 octobre 2018).

Les travailleurs et les chauffeurs iraniens n’ont aucune sécurité d’emploi et aucune loi ne les soutient. Les ouvriers iraniens ne sont pas autorisés à former un syndicat ou un syndicat indépendant.

 

Les institutions économiques et de production les plus importantes appartiennent au corps des gardiens de la révolution iranien (IRGC), qui exploite les ouvriers avec un maximum de pression et de répression, mais lorsque les travailleurs réclament leurs salaires, ils sont expulsés et opprimés. Beaucoup de travailleurs n'ont pas été payés depuis 6 mois, 1 an ou 2 ans, alors que la hausse des prix et l'inflation les étouffent.

Nous appelons toutes les organisations syndicales à condamner la violation des droits fondamentaux des ouvriers et exigeons à la dictature au pouvoir en Iran de libérer tous les ouvriers détenus, de respecter leurs droits fondamentaux et de respecter toutes les lois internationales du travail.

Nous demandons la libération rapide et inconditionnelle de tous les ouvriers et chauffeurs de camion arrêtés lors des grèves.

Nous exprimons notre soutien aux revendications des ouvriers, des chauffeurs et des travailleurs iraniens et appelons tous les syndicats à se dépêcher d'assister leurs collègues iraniens et de soutenir leurs revendications, dans la mesure de leurs possibles.

Notre organisation syndicale adressera un courrier recommandé à l'ONU ainsi qu'à l'ETF qui est l'organisation internationale représentant les chauffeurs routiers et ceci, dans le but de leur demander aussi un soutien pour ces travailleurs de la route.