La décision vient d’être prise par le Gouvernement russe. Les femmes pourront devenir chauffeur professionnel à partir de 2021. Jusqu’à présent, ce métier était réservé qu’aux hommes. Le ministère russe du travail et de la protection sociale a révisé la liste des professions dans lesquelles la participation des femmes est actuellement interdite ou restreinte, ouvrant pour la première fois, le secteur des transports routiers du plus grand pays au monde aux femmes.

À l'heure actuelle, il est interdit aux femmes russes d'exercer 456 emplois dans plus de 30 secteurs différents. Ces barrières - communes à de nombreux pays de l’ex-Union soviétique - ont été héritées de l’ancien système en Union soviétique il y a plusieurs générations et ont été instaurées dans le but de protéger la santé et la sécurité des femmes.

En effet, il leur est interdit de participer à de nombreux travaux jugés trop physiques, notamment la lutte contre les incendies, l'exploitation minière, la conduite de certains véhicules dans les secteurs ferroviaire et maritime, ainsi que la conduite de camions et d'autobus long-courriers de plus de 14 places. Cependant, à partir de 2021, ces restrictions sur les métiers du transport - ainsi que de nombreuses autres - seront supprimées.

 

 Cette mesure contribuera à réduire les disparités de rémunération entre hommes et femmes, un problème en Russie comme dans de nombreux grands pays. Une étude du gouvernement russe estime que l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes se situe à 26%. Suite à ce changement, le secteur des transports routiers russes espère également trouver davantage de recrues et augmenter son bassin de talents, ce qui stimulera l'économie russe en améliorant l'efficacité des réseaux de transport et des chaînes d'approvisionnement. En Europe, le secteur est confronté à une grave pénurie de chauffeurs. Sur le continent, un cinquième (21%) des postes de chauffeurs sont actuellement pourvus. L'une des principales raisons de cette pénurie est que les opérateurs ont du mal à attirer des femmes pilotes, qui ne représentent que 2% de l'ensemble des conducteurs. Source : IRU